TWIN PRICKS (Metz)

nouveau copycat !

DANGER a écrit:nouveau copycat !

Ancien ?

Merci Danger. Je me préfère avec des formes et une jolie tête.

j'en ai plus ressemblant:

Je fais de la folk en solo sous le nom de Jauni Dép'.

nouveau copycat

Songs About Flirting, le nouvel EP de Twin Pricks, sortira le 17 mars prochain. Il contiendra 5 nouveaux titres ainsi qu'une piste multimédia réalisée par Samuel et Bertrand Ricciuti. En attendant, on a décidé de vous le faire découvrir petit à petit par le biais de notre page Bandcamp.

http://twinpricks.bandcamp.com

Voici donc Hearthopper, le morceau d'ouverture du disque.

Y'a quelques dates de prévues plutôt sympas avec des copains :

25/02/11, Nancy, le Coup du Monocle (+ Scarlet)
01/03/11, Saint-Etienne, le Remue Méninges (+ Junior)
02/03/11, Clermont-Ferrand, le Raymond Bar (+ Alone With King Kong, Bâton Rouge, Twin Sals)
03/03/11, Bordeaux, le Hold'Em Saloon (+ Alone With King Kong, Twin Sals, Ludo, Moloch/Monolyth)
04/03/11, Le Mans, l'Union Jack (+ Alone With King Kong, Bâton Rouge)
05/03/11, Paris, l'Espace B (+ Alone With King Kong, General Bye Bye)
17/03/11, Metz, le Palace (release party avec concert + projection du documentaire Twin Pricks Summer Tour 2011)
09/04/11, Esch/Alzette, la Kulturfabrik (Out Of The Crowd Fest avec Battles, Pharahos, Munch Munch, Baths...)

Je rajouterai d'autres dates et les autres morceaux au fur et à mesure.

Merci merci.

Il est bien ce nouveau morceau. ça me fait penser à ldoa. donc j'aime.
Venez visiter la bretagne.

Tu nous invites, on vient.

Je n'ai pas encore les pouvoirs pour pouvoir vous inviter en bretagne.
Tu connais plus de monde que moi, démerdes toi.

Teen Pricks, second morceau tiré de Songs About Flirting, est en écoute depuis ce matin, toujours au même endroit :

http://twinpricks.bandcamp.com

Le texte fait référence à Jesco White, le "Dancing Outlaw", l'icône white trash américaine, et exprime une certaine incompréhension à l'égard de l'attitude et des motivations qu'empruntent parfois certains groupes aujourd'hui pour faire de la musique.

Pas fan de la voix criée sur Hearthopper mais sinon je trouve ça cool, je m'étonne moi même.

"This song is about how younger bands behave nowadays."
Vous qui baignez dans cette scène depuis quelques années, vous ne pensez pas qu'il y a toujours eu des groupes de blaireaux opportunistes ? Je dis ça sans aucune animosité mais j'ai toujours l'impression qu'on rabâche un "c'était mieux avant". Peut-être simplement qu'on ne se rappelle que des bons groupes...

On ne l'a pas écrit dans l'optique de dire que "c'était mieux avant". On voulait surtout affirmer qu'on ne partage pas du tout les mêmes points de vue/les mêmes attitudes sur la façon de faire un groupe aujourd'hui que certains groupes plus jeunes que nous. On amalgame aussi souvent le fait de faire une musique plus facile d'accès avec la volonté de vouloir toucher un plus grand nombre de personnes (c'est un peu le reproche que l'on nous fait, régulièrement) alors qu'on ne fait que jouer la musique qui nous a touché quand on était ado (ça parle aussi de ça, entre les lignes). Voilà de quoi parle cette chanson.

Le petit monde de la musique est un milieu gangrené par les blaireaux, mais comme n'importe quel autre milieu artistique. Et cela quelle que soit la micro-scène musicale dont tu te sens proche. On le savait déjà, et notre expérience "professionnelle" au sein de l'Emile Vache nous l'a vraiment mis sous le nez pendant deux ans. Je pense qu'on a été affecté par ça et il a fallu que ça ressorte en chanson.

Trouves-tu ça forcément négatif de vouloir toucher un maximum de personnes, sans pour autant compromettre ses idéaux/son art ?

Si tu préserves ton intégrité, je trouve pas ça négatif de vouloir/pouvoir toucher un public plus large avec ta musique.

mais si t'intègres la volonté de vouloir toucher plus de public dans ta musique, c'est la fin (quand tu fais de la musique pour le public et pas pour la musique).

Oui, tu peux faire des "distinctions" aussi. Adorer la musique mainstream de merde complètement pas intègre tout comme le punk rock ultra radical. Faut juste pas amalgamer les deux.

Non mais t'façon Twin Pricks vous êtes trop des vendus vous faites de la musique pour les masses, c'était mieux Dead For A Minute

Ils feraient tout pour signer en major ces types.

Les majors feraient tout pour nous signer.

je pense surtout que tant que des gens considererons le DIY comme un milieu plus que comme un mouvement à part entière, il restera un aggrégats d'individus en marge et donc un fond de roulement pour l'innovation de l'industrie musicale. L'ouverture du milieu DIY n'est pas à voir en terme d'idées et pratiques, mais bel et bien en terme de "genres". C'est ce que montre ce groupe comme d'autres l'ont montré avant, il ne s'agit pas de faire du punk pour être punk, mais de véhiculer nottament par une musique dite "plus accessible" des pratiques et théories reposant sur un minimum de subversivité. C'est la réussite de ce groupe à mes yeux. La scène DIY emo/screamo/crust/punk ce qu'on veut des années fin90/début 2000 s'est à mon avis fait beaucoup de tort en plongeant dans un sectarisme nauseabond bien que confortable pour ses acteurs. Il est plus facile de se sentir intègre à 4 qu'à 400... la faiblesse légitime la radicalité... Enfin... je sais pas ce qu'en pense Flo, t'as plus vécu cette époque là toi à travers DFAM, Hyacinth et autres groupes...
La difficulté que l'on ressent à Caen nottament, et je pense que le constat est le même un peu partout, c'est que l'on a des difficultés à ramener de nouvelles têtes aux concerts et ca vient pas de nulle part. Avant, c'était pas mieux, il y avait moins de concerts, les difficultés pour tourner et pour répéter etaient plus importantes, cependant, le fait qu'il y ait moins de concerts permettait de créer de veritables évnènements, des situations regroupant les gens suru n commun plus fort le temps d'une soirée. Aujourd'hui avec la multiplications de concerts, on fait des choix, et on consomme ces évenements comme dans les smac...

Déjà, je crois que c'est plus facile d'associer le mouvement DIY à une musique bien particulière. C'est souvent le fait de ses acteurs, pour des questions d'identification et d'identité. Tu traces une ligne, si tu fais cette musique t'es avec nous, sinon t'es de l'autre côté (ou contre nous). Ca a ses bons et ses mauvais côtés, et c'est ce qui le rend par bien des aspects parfois trop manichéens.

Je n'ai jamais été très doué pour "philosopher", j'ai toujours préféré parler en termes d'expérience personnelle. Avec DFAM, on avait clairement le cul entre deux chaises. On faisait une musique qui n'avait pas encore vraiment pris d'ampleur en France, avec la volonté très ferme de l'associer à des pratiques DIY, tout en n'hésitant pas à s'ouvrir à d'autres choses, ou du moins se permettre certaines choses que la communauté DIY aurait pu nous reprocher. Faire un tremplin, par exemple. Ou jouer dans des salles plus grosses. On a souvent été sollicité pour faire ça, et outre la remise en question que cela convoque, avec du recul je me dis que c'était bien d'avoir fait ça parce qu'on a réussi à toucher, dans un sens émotionnel mais aussi pratique (c'est à dire sensibiliser des gens plus jeunes que nous à des causes qui nous étaient chères), des personnes qui n'auraient peut-être pas eu l'occasion à leur tour de se remettre en question si elles ne nous avaient pas vues/rencontrées. Je dis ça sans prétention, c'était pareil pour moi, y'a des concerts et des rencontres qui ont changés ma vie et mes opinions.

Avec Hyacinth en revanche, on s'est consciemment enfermé dans des extrêmes DIY. Jusqu'à aller au dogmatisme et au radicalisme. Je ne regrette pas du tout (je ne regrette d'ailleurs rien de tout ce que j'ai fait, ça m'a construit) mais avec du recul aujourd'hui, ce n'est pas l'expérience qui m'a le plus apporté. Je constate d'ailleurs qu'ensuite on a un peu mis de l'eau dans nos vins respectifs, même si on partage encore plus ou moins les mêmes points de vues sur ces thèmes qui nous touchent.

Aujourd'hui, je crois surtout que les pratiques du mouvement DIY (je ne parle qu'en France) interagissent avec d'autres mouvements. Je pense que c'est pas une mauvaise chose, surtout si ça peut permettre ce déclic et cette remise en question dont je parlais plus haut. De mon expérience de programmateur, je me suis rendu compte que l'entité public avait beaucoup d'idées préconçues et fausses sur la façon dont on pouvait organiser un concert, par exemple. Par mon travail et mon envie de partager mon expérience, je pense que j'ai réussi à modifier ces idées reçues chez, au moins, une petite poignée de personnes.

Et je crois que c'est pareil avec un groupe de musique. La musique c'est le vecteur d'idées, n'importe lesquelles. Avec Twin Pricks on parle beaucoup d'amour parce que c'est un truc qui nous touche, et on ne voit pas pourquoi on n'aurait pas le droit de le faire, aussi "kitsch" cela puisse-t-il paraître. A côté de cela, on souhaite aborder d'autres sujets beaucoup plus sérieux et montrer qu'on peut faire de la pop de façon intègre, sans tomber dans des clichés à la con et des attitudes de merde. En revanche, je constate qu'il y a souvent un problème d'ouverture de la part des acteurs du mouvement DIY, qui eux restent peut-être plus que nous bloqués sur des aspects esthétiques ou des trucs que l'on aurait pu faire (on nous reproche souvent nos visus ou le truc de Bourges). C'est con parce qu'on est tellement partants pour mettre notre musique au service de causes plus grandes que nous...

Bref, je me perds dans ma réflexion. Tout ça pour dire que je suis d'accord avec toi Simon sur la façon de consommer un concert aujourd'hui, DIY ou subventionné.

J'ai peut-être dit beaucoup de conneries et me suis regardé le nombril pendant cette intervention. M'en voulez pas.